RECONNAÎTRE
LES LANGUES DANS LA CONSTITUTION

Créée à l’initiative des Verts et de la fédération Régions et
Peuples
Solidaires, l’association « Pour que Vivent Nos Langues » qui rassemble des
représentants de mouvements de différentes langues et cultures défendant la
diversité culturelle en France et dans le monde a tenu son assemblée
générale à Paris le 19 octobre 2002.
Demandant la ratification par la France de la Charte Européenne des
langues régionales ou minoritaires, elle a décidé d’étendre ses objectifs à
l’ensemble des conventions internationales qui garantissent les droits des
locuteurs de ces langues, comme l’a fait le comité des droits économiques,
sociaux et culturels des Nations Unies, et, notamment, au Pacte
International sur les droits civils et politiques et à la Convention cadre
européenne sur les minorités nationales.
L’assemblée générale de Pour Que vivent Nos Langues demande que le
processus de décentralisation fasse reconnaître par la Constitution l’existence de différentes langues et cultures sur le territoire de la
République, comme c’est le cas dans les autres pays européens.
Pour Que Vivent Nos Langues propose de renforcer la mobilisation en
instituant une fête annuelle de la diversité des langues et des cultures et
en mettant en œuvre des Etats Généraux représentant de comités locaux
organisés sur l’ensemble du territoire pour la défense des langues et des
cultures populaires aujourd’hui gravement menacées par l’uniformisation qui
résulte du monolinguisme imposé par l’hégémonie du français.